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Tribulations d'une brune
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Tribulations d'une brune
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15 juillet 2009

Celle qui était une fausse fille

Alors que je m'amusais tranquillement, un soir de juin dans la campagne limousine, à brûler une araignée à longues pattes en compagnie de Marc, ce dernier m'a dit : "Aurélie, t'es sûre que t'es une vraie fille ? Une vraie fille ne s'amuserait pas à brûler une araignée". Un peu plus tard ce même soir, alors que Julie disait qu'elle préférait être une fille sage parce que les filles dévergondées sont critiquées, il avait sorti "Ne dis pas ça trop fort, Aurélie est là". Contestations. "Elle fume elle boit elle chope, elle est donc dévergondée".

Ces remarques successives m'avaient poussée à me demander : ai-je de la classe, ce que toute fille est supposée avoir ?

A première vue, la réponse n'était pas franchement évidente.
Il y avait des arguments des deux côtés. Etant étudiante à Sciences Po, mon premier réflexe fut d'organiser ma réflexion en deux parties deux sous-parties, certes ce n'était pas tout à fait carré vu la quantité de vin que j'avais ingurgitée, mais ça se tenait.
Je lis des magazines de modes, j'aime le shopping, une de mes passions après facebook et les mecs, c'est les chaussures. Avant d'aller en soirée, je passe un temps considérable à "me faire belle", ma salle de bain est remplie de crèmes, de lotions, de gommages et d'après-samphooing en tous genres. Il semble donc que je sois coquette, j'aime me mettre en valeur, je pourrais avoir de la classe. J'aime aller dans des soirées classes avec mes copines, où il faut être bien habillée et où on sert des cocktails sophistiqués et où on fume des menthols. Je peux être le stéréotype de la fille. Exemples, j'ai été pompom-girl cette année, je me lisse les cheveux, je déteste aller aux toilettes quand y a du monde. 

Mais une série de contre arguments vient ruiner tout ça.
Pour avoir vécu un mois quasi à plein temps chez Marc, rapport que je sortais avec un de ses colocs, mais ça c'est une autre histoire, je me suis habituée à la vie entourée de quatre "vrais" mecs (je dis vrais mecs parce qu'ils incarnent à eux seuls tous les clichés qui existent sur les colocs masculines d'une vingtaine d'années), voire j'ai adopté leur mode de vie.
Genre : se lever à huit heures moins dix pour commencer à huit heures, prendre l'apéro tous les soirs, avoir une attitude j'm'enfoutiste à tous les instants, roter à table, faire des repas fromton-vin blanc, gueuler des chansons paillardes dans la rue à n'importe quel moment de la journée, rire grassement aux blagues graveleuses, et même, être l'auteur de blagues graveleuses. En bref, en avoir complètement rien à foutre de ce que les autres peuvent penser, si je suis scandaleuse, si je fais de la merde en soirée, si je suis une alcoolo complusive, si je chope excessivement, si j'abuse du langage cru, si je fume comme un pompier, si je prends des cuites au vin blanc, si je passe des soirées dans un bar beauf avec mes copains à boire des bières à s'empiffrer de cacahuètes, BREF, si je suis un mec, si on prend le cliché du mec, le cliché de l'étudiant immature.


Conclusion : Marc n'avait pas tout à fait tort. Il se peut que je sois dévergondée, il se peut que parfois je ne me comporte pas comme une vraie fille. Mais, après tout, l'important, c'est pas d'être un peu mutlifacettes ? Ma principale préoccupation étant de m'amuser et de me créer un max de souvenirs géniaux, la prise de tête est proscrite. Or, on le sait tous, un fille passe sa vie à se prendre la tête. D'où la nécessité de faire sortir de temps à autres la fille qui est en moi pour profiter à fond, pour pas être classe et puis m'en foutre.
 

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